Noctambuleries
Il pleut encore. La fenêtre est ouverte. Je m' y accoude. Je regarde la pluie et je cherche quelque chose ou quelqu' un à quoi ou à qui penser, mais la seule chose qui me vient à l' esprit c' est de passer par dessus cette fenêtre pour être enfermé dehors - et pourtant le mentisme est bien présent - mais je suis à l' étage et la fenêtre est trop haute. Il n' y a pas d' étoiles cette nuit. On me demande de fermer cette fenêtre. Je suis sourd à cette demande. Alors la deuxième fois arrive, je ne peux pas feindre la surdité une fois de plus... Je me resigne. Je ferme la fenêtre. Il aurait fallut me supplier, m' implorer habituellement pour que je m' incline devant ces ordres, mais je suis ailleurs. Je suis dehors. Refusant tout de même de me plier à certaines exigeances - je ne dois pas faillir à ma réputation d' adolescent desinvolte - je décide de descendre. Je descends les escaliers à l' envers comme à mon habitude. Mais me rendant compte que le rez-de-chaussé n' est pas plus attrayant que l' étage, je m' installe sur la 4e marche de cet escalier en demi-colimaçon. Je m' ennuie ferme dans cette maison. Retournons à l' étage. Je suis à l' étage. La fenêtre est close, le volet fermé. L' ouvrir ferait une cacophonie qui reveillerait les autres habitants de cette maison. Et pourquoi ne pas s' installer à un autre de ces points de fuites ? Impossible, c' est celui ci qu' il me faut - il paraît que je suis capricieux aussi. Je suis le seul encore éveillé dans cette maison. Je ne revasserais pas à la fenêtre ce soir. Il n' y a pas d' étoiles cette nuit. La cacophonie - La fenêtre - Les étoiles - L' escalier - La nuit - L' eveil - Le voyage - L' oublie - La cacophonie mentale qui se rapproche de plus en plus de la cacographie - Seul - La maison - Rêve - Désinvolte - Ouvrir - Fermer - Dehors - Dedans - Fenêtre - Chiffres - Marches... Il pleut encore.