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Jouet de l' Esprit
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21 mars 2007

Méthane

Un jour - ou était-ce une nuit, je ne me souviens plus exactement - je me promenais. Dehors. Sur le quai. Et là, je vois un pauvre homme. Tellement pauvre qu' il était obligé de vendre ses propres vêtements. Il faisait très froid. Un froid glacial. Et evidemment moi, décidé à faire un geste, je lui ai acheté sa chemise et son pantalon. Chemise et pantalon en main. J' ai continué mon chemin. Et là je suis tombé sur un orphelinat. Je ne l' avais jamais vu. Etrange. C' était vraiment triste à voir. Tout ces petits enfants là, sans parents, seuls et tristes... Dans un orphelinat vraiment horrible en plus. Vraiment très sale, miasmatique, presque délabré, gris, triste... Vous voyez le genre. Devant toute cette misère, je n' ai pas pu m' empecher de faire quelque chose. Alors je leur ai envoyé le service d' hygiène. Et j' ai bien fait ! Ils y ont retrouvé 249 blattes et 67 rats, et je ne vous parle même pas des araignées, etc. Ils ont forcément fait fermé de suite l' établissement. Ces pauvres enfants, ils seraient morts de maladie si je n' avais pas intervenu ! Est ce que je vous ai dit qu' il faisait vraiment froid ce jour - ou cette nuit - là ? Toujours chemise et pantalon en main. Je continue encore ma route pour arriver où ? Sur la route ! Un accident venait de s' y passer. Affreux ! Du sang partout... Un homme allongé par terre me faisait de grands signes. Il tendait la main vers moi, ensuite il me montrait son sac et après il tapotait sur sa bouche comme pour me dire d' appeller les secours. Alors ayant tout de suite compris ce qu' il voulait me dire, j' ai regardé dans le sac du pauvre homme ensanglanté. Il y avait son porte-feuille, des papiers, un canard en plastique, un de ces trucs high-tech pour écouter de la musique, des cigarettes et le briquet qui va avec et evidemment un portable ! Alors j' ai fait ce qu' il m' avait dit. Je l' ai allumé et je l' ai dirigé vers la bouche... La clope au bec, il me fait de grands signes vers son sac. Alors, ayant compris de nouveau, je lui ai dit que oui, c' était bien sa dernière cigarette ! Et je suis parti, content de ce geste ! Je me disait << Que de bonnes actions aujourd' hui ! >>. Un peu plus loin, ...un peu plus loin virgule ...un peu plus loin virgule ...un peu plus loin virgule je crois que je me suis fait poussé sous les roues du train... Quelle bonne action, n' est ce pas !

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